Le chateau
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Le chateau

Un chateau entouré de bois sombres et impénétrables.....
 
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 Promenade dans les couloirs [ terminé ]

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Hatsuharu
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Hatsuharu


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MessageSujet: Promenade dans les couloirs [ terminé ]   Promenade dans les couloirs [ terminé ] Icon_minitimeVen 28 Aoû - 11:56

Hatsuharu, ce jour-là, n'avait pas grand chose à faire. Elle flânait dans les couloirs, sans but précis, à si un seul peut-être. Échapper aux corvée que sa responsabilité lui incombait. Son secrétaire devait la chercher partout.
Cette perspective la faisait sourire. Elle mit sa main, cachée dans son kimono devant sa bouche et s'autorisa un sourire, avant qu'elle ne croise quelqu'un. De sa part, ce serait bien malvenu de faire cela, surtout après le "meurtre" de son mari. On lui avait interdit le droit à la gaieté.

En se souvenant d'un bout de son passé, elle arrêta, laissa glisser ses longues manches le long de son corps et continua de profiter de sa liberté conditionnelle.

Dans les couloirs, bien peu de personnes, pas du tout même. La plupart des gens ne trainent pas dans les couloirs, parce que ça favorise les rencontres. Hatsuharu se moque bien des gens, elle sait qu'ils ne viendront pas la voir. Ou alors, il faudrait être fou... Oui, complètement fou pour adresser la parole à une meurtrière...

Son visage s'obscurcit d'un coup, et ses yeux se perdirent dans le vide, elle semblait regarder le sol, mais en réalité, Hatsuharu était absorbée par quelque chose de bien plus profond : la culpabilité.

Sa malédiction lui avait annoncé, mais elle ne l'avait pas écoutée. Elle avait refusé de croire qu'elle était maudite. Alors, elle avait tenté d'aimer comme n'importe quelle femme. Mais on ne lutte pas contre la punition de Dieu. Non, on ne lutte pas.

¤ Je ne suis pas sortie pour m'enfermer ainsi. ¤

Hatsuharu continua à marcher, elle cherchait un coin vraiment désert. Un endroit où personne ne passait. Elle avait entendu parler d'un couloir, où on n'allait plus car on disait qu'il se passait des choses affreuses dans une pièce à côté. C'était l'endroit idéal. Là-bas, même les intendants des autres familles ne pourraient pas la trouver. En tout cas, elle se doutait bien qu'ils n'iraient pas chercher dans un endroit où eux-même ne mettaient pas les pieds, c'est logique.

Effectivement, le couloir n'était pas très accueillant. Des os traînaient par terre, c'était dégoutant. Hatsuharu aperçut même un œil. Mais à cet instant, sa malédiction devint un avantage. Elle savait déjà à quoi ressemblait l'intérieur d'un être humain. Cette petite démonstration la surpris juste, car il rare chez cette espèce de montrer ainsi son ossature à tout le monde. C'est pour eux quelque chose de sacré, auquel on ne touche pas. Ça devait faire peur à pas mal de monde, et celui ou celle qui s'amusait à les placer ici devait bien s'amuser à voir leurs têtes quand ils découvraient les ossements.

Encore un sujet qui faillit faire rire Hatsuharu, mais désormais, le souvenir de son défunt mari ne s'effacerait pas. C'était sa faute, c'était sa faute, c'était sa faute. C'était la faute de la maudite. Personne ne pouvait le nier.

Alors, comme elle savait que son mari n'aurait pas aimé qu'elle se torture l'esprit comme ça, et puis elle n'en n'avait pas vraiment envie non plus, Hatusharu ouvrit une fenêtre et inspira une grande bouffée d'air frais. Le château se trouvait en altitude, et l'air commençait à devenir frais, l'hiver approchait. Mais c'était agréable, car à l'intérieur, il faisait une chaleur étouffante. Hatsuharu apprécia la bise qui soufflait sur ses joues et se mit à rêvasser bêtement, comme si elle était encore innocente, comme si son mari n'était pas mort et qu'elle voyait toujours ses enfants.

¤ Comme si j'étais heureuse... ¤


Dernière édition par Hatsuharu le Sam 5 Sep - 10:44, édité 1 fois
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Phileas Fogg
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Phileas Fogg


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Localisation : Un coin bien sombre, bien glauque...Mais veux-tu réellement savoir où ? =)
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MessageSujet: Re: Promenade dans les couloirs [ terminé ]   Promenade dans les couloirs [ terminé ] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 17:28

    Un bras fin et pâle à la manière des cadavres se dirigea vers le premier os. Celui-ci était complètement rogné, au point que même la moelle avait disparue et qu’il était désormais vide de toute trace de viande. Un frisson parcourut l’être à qui appartenait le bras et, dès cet instant, il sut que le propriétaire de l’os était un homme, jeune, qu’il aimait le sport mais qu’il ne le pratiquait plus depuis qu’il avait appris l’existence de ces produits qui servent à aller plus vite et a été pris en flagrant délit. L’os lui révéla également qu’il était maudit, la malédiction de l’Homme, que Samual, de son véritable nom, était misanthrope et s’était trouvé très étonné lorsqu’il était tombé dans ce piège. L’être à quatre pattes avança quelques peu dans le couloir. Celui-ci était curieusement rempli d’os divers et variées, de toutes tailles, de toutes structures, pouvant appartenir à cette partie de l’épaule ou non. L’endroit était véritablement glauque : en plus d’avoir un sol où se baladaient plusieurs dizaines de restes et d’os non finis de manger, la lumière ne perçait pas à travers les fenêtres où s’accumulaient des années de poussière. Un souffle rauque s’échappa de la bouche de l’être qui vivait ici. Ce couloir était sa demeure, et l’avait toujours été. Au fond, il y avait un passage secret qui, si on l’empruntait, menait à un cul-de-sac, une paillasse de paille et des murs sur lesquels étaient gravées toutes sortes de pensées, de dessins à l’aide de sang. Nulle part l’on pouvait voir dans cette demeure un peu primaire une trace de feu, pour la bonne et simple raison que Phileas Fogg, celui qui vivait ici, haïssait cette substance rougeâtre qui donnait à l’homme l’impression de contrôler quelque chose. Il connaissait son existence, aurait su l’utiliser s’il en avait l’envie mais pour le moment, il n’avait guère la motivation de faire cramer le château. Phileas Fogg était désespérément à la recherche de restes, dans ce couloir où il aimait entasser sa nourriture la plus récente.

    L’endroit était à vrai dire la chambre froide idéale. Vu que la lumière ne passait pas et que l’obscurité était continuellement présente, un froid significatif régnait ici. Mais Phileas s’y était habitué, et était désormais maître de ce couloir. Il n’était jamais trop sorti à l’extérieur, préférant atteindre ici comme une perfide araignée que sa proie vienne s’emmêler à l’intérieur de sa toile. Une proie humaine bien sûr, car le jeune sauvage, ou fou comme vous vous plairez de l’appeler, ne mangeait exclusivement que de la chaire humaine. Il était fou, fou, et une folie plus que violente avait envahit son corps avant de le consommer entièrement. Avant, il y avait des moments où il lui arrivait de raisonner : il sortait un peu, s’aérait l’esprit. Parfois même il se plaisait à rire avec quelques personnes du château. Mais la malédiction faisait peu à peu son œuvre, et, ne supportant plus de connaître tout, de savoir le passé de toute chose qu’il touchait, Phileas avait très vite sombré dans l’inévitable gouffre de la folie qui le hantait. Et il était devenu un animal. Un animal qui guette sa proie caché par une incertaine obscurité. Un animal qui se régale de la chair de ses propres camarades. Immoral, dégoûtant. En tout cas, la rumeur avait certainement dû percer que ce couloir était hanter, et ce devait être la raison pour laquelle quasiment personne, hormis les plus courageux, n’y venait ni le fréquentait plus. Et pendant ce temps-là, l’animal qu’était l’ancien garçon avait faim. Son estomac se tordait, ses ongles jaunâtres et non coupés, usés par le temps faisaient crisser un os bien rongé. Il en était même venu à un moment précis de manger sa propre chair. Un doigt. Mal lui en avait pris, car après avoir arraché celui-ci, il souffrit pendant quelques semaines d’une horrible fièvre. Un bout de chiffon était d’ailleurs toujours noué à la plaie, même si celle-ci risquait plus de s’infecter qu’autre chose.

    Soudain, un bruit. Toujours dans le noir, Phileas retint sa respiration et regarda sa future nouvelle proie. Jeune. Il ne pouvait déterminer son âge car sa malédiction ne lui permettait de tout savoir des gens qu’en les touchant. Il aimait les personnes jeunes, les adolescents. Contrairement aux vieux, elles n’avaient pas un goût filandreux et passé. Mordre dans le muscle d’un jeune, c’était comme… dévorer un bon steak. Une fille : à la vue de ces cheveux, longs, Phil’ se dit qu’il devrait encore une fois les arracher afin de ne pas s’étrangler avec l’un d’eux. Un jour, cela avait failli lui arriver et depuis, le jeune cannibale se méfiait de tous, fille ou garçon. Il l’observait quelques secondes, surprit qu’elle ne prenne pas tout de suite à la vue de ces ossements pourris. La réaction de la plupart des visiteurs était celle-ci. Alors ils commençaient à reculer vers la porte d’entrée, reculaient, reculaient et…tombaient. Car Phileas avait construit un mécanisme qui faisait que, lorsqu’il appuyait sur un bouton près de sa main, sa proie tombait dans son laboratoire souterrain, un long et profond dédale qu’il avait l’avantage de connaître comme sa poche. Ne parlons pas de la chasse à l’homme qui se déroulait par la suite, car non seulement Phileas connaissait l’endroit comme sa poche, mais en plus, il était rare qu’ils survivent à leur chute car il est bien connu que l’être humain n’est pas immortel. La fille, donc, n’était pas le moins du monde effrayé. D’ici, il ne pouvait pas la connaître en détails, mais son comportement lui indiquait qu’elle cherchait un endroit calme, un endroit où elle ne pourrait pas être trouvé, bref, SON endroit.

    Et puis, elle se dirigea vers les fenêtres jusque là fermées et bien calfeutrées, en ouvrit un, profita de l’air frais qui entrait dans la pièce. Pendant ce temps-là, une grimace s’était figée sur le visage du prédateur. Jamais encore l’on ne lui avait fait ce cas-là. Ils devaient avoir peur, peur, peurrr ! Et puis un mince filet de lumière réussissait à percer, mettant à l’épreuve les yeux du garçon, habitués à l’obscurité que lui procurait les fenêtres couvertes de mille et une saletés. C’était trop. Trop, trop, trop. Il se précipita sur Hatsuharu et planta sa mâchoire dans son épaule.

    Trop d’habits. Ha…b..bitss…

    Le monde commença à tourner lorsque Phileas se rappela enfin qu’il n’avait pas mangé depuis huit jours. Sa main lui faisait mal. Faim…Faimmm… Il lâcha Haru, tomba brutalement sur le sol.

    Hypoglycémie.

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Hatsuharu
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Hatsuharu


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MessageSujet: Re: Promenade dans les couloirs [ terminé ]   Promenade dans les couloirs [ terminé ] Icon_minitimeSam 5 Sep - 9:42

C'était un vrai bonheur que de faire un pause au vent. Il était rare qu'elle sorte ou même qu'elle ouvre la fenêtre de sa chambre ou de son bureau. On veillait à ce qu'elle ne s'échappe pas. On veillait à ce qu'elle n'oublie pas qu'elle était punie d'avoir attiré le mauvais sort sur son mari, ou bien même pire. L'avoir tué.
A bien réfléchir, c'était la première fois qu'elle tentait -et qu'elle réussissait- à déjouer sa surveillance. Elle se sentie un peu plus libre l'espace d'un instant, malgré le fait qu'elle sache que ce serait aussi certainement la dernière fois.

Mais un poids soudain sur son dos la sortie de ses pensées. Quelqu'un ou quelque chose venait de lui tomber dessus. Et maintenant, ça tentait de la mordre.
Hatsuharu eut juste le temps d'ouvrir très grand la bouche, sans pouvoir rien articuler. Elle ne s'attendait pas à ce genre de visite. Ni à être saluée de cette manière. Elle savait qu'elle était détestée, mais quand même...

Et puis d'un coup, sans prévenir, le nouvel arrivant - car il lui semblait bien que c'était un garçon, vu son poids- s'évanouit, sans autre forme de procès. Pour toute explication, il balbutiait des choses incompréhensibles. Ou du moins, Hatsuharu n'y comprit mot.

Ne sachant réellement que faire, Hatsuharu vérifia tout de même s'il était vivant. Elle se baissa sur le garçon, et ce rendit compte qu'en fait, il était plus vieux que ce qu'elle n'avait pensé rien qu'en l'ayant sur le dos. Il était vraiment maigre.

¤ Sûrement qu'on ne lui donne pas assez à manger... ¤

Et puis, ses cheveux étaient emmêlés et avaient l'air très sales. Ils semblaient noir, mais avec la crasse qui semblait les recouvrir, Hatsuharu n'en n'était pas sûre. On aurait dit qu'il n'était jamais passé sous une douche.
Sa peau était plus blanche que blanche, comme s'il n'avait également jamais connu la lumière, même pas la lumière artificielle.
Ses habits étaient couverts de tâches. Impossible de dire la dernière fois qu'ils avaient été lavé.

En tout cas, le garçon respirait. Il n'était donc pas mort. Hatsuharu soupira. Peut-être de soulagement. Malgré tout, elle était contente, et se releva.
Elle observa celui qui était allongé au sol, histoire de voir dans quel état général il semblait se trouver.

Il était maigre. Vraiment trop maigre. On voyait ses os sortir d'un peu partout de corps, et ce n'était pas vraiment sympathique à voir. Enfin, c'était surtout parce qu'elle n'en n'avait pas l'habitude. Mais cette maigreur était un avantage à cet instant, car comme ça, Hatsuharu pourrait l'emmener plutôt facilement.

¤ Actuellement, il n'y a que quelques domestiques dans la maison secondaire. Si je l'emmène là-bas, il sera sûrement mieux qu'ici. L'ambiance est tout de même lugubre, il faut bien l'avouer... ¤

Hatsuharu plaça le garçon correctement sur le sol, puis sur son épaule. Et elle parti discrètement en direction de la maison secondaire de la huitième famille de maudits. En espérant qu'on ne la croise pas, et surtout, surtout, que personne n'aille répéter à son secrétaire qu'elle était passée par là et en était revenue avec une sorte de cadavre sur les bras.

Etrangement, elle put sortir sans encombre. Certaines personnes semblaient reconnaître le garçon qu'elle avait sur l'épaule, et l'évitait, avec une peur bleue dans les yeux. On la reconnaissait aussi, bien sûr, et on l'évitait aussi. Mais on avait moins peur d'elle. C'était plus de la pitié.


Arrow Maison secondaire de la huitième famille de maudits (avec Phileas)
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